Sale temps pour les DRH. Chaque année de nouvelles études renforcent une impression de déjà vu: les DRH ne se retrouvent majoritairement plus dans les valeurs que leurs boss leur demandent de défendre. Restructurations, réductions d’effectifs, PDV, PSE, fermetures de sites, économies de moyens… Le tout avec de moins en moins de ressources, des équipes exsangues…et tout le reste.

De là à imaginer que pour beaucoup de dirigeants il n’y a pas de véritable conscience ou vision RH, il n’y a qu’un pas que beaucoup de DRH franchissent « off the record ».

Pour ceux-là, le DRH est là pour prendre les coups. Il est en mode récepteur la plupart du temps et doit absorber la charge émotionnelle de son environnement. Gérer les états d’âme de son boss, de ses équipes, des populations qu’il a la charge de gérer. Dur, très dur !

Ils ont une représentation différente de leur rôle et ils ne comprennent pas toujours pourquoi cette représentation n’est pas partagée par les dirigeants de leur entreprise. Angélisme? Certainement un peu, mais surtout une grande frustration de ne pas réussir à se faire suffisamment entendre.

Ils avaient imaginé créer un binôme avec le CEO, jouer un rôle de coach interne du Codir, éventuellement de Dircab pour contribuer à construire la vision de l’entreprise, mais la promesse n’est souvent pas au rendez-vous face à des dirigeants le plus souvent risk adverse.

Ils n’hésitent plus à partager leur ressenti à l’extérieur pour prendre un peu de recul et se poser les bonnes questions sur le sens de leur métier. Et ils s’aperçoivent en s’ouvrant à d’autres que l’herbe n’est évidemment pas plus verte ailleurs.

La bonne nouvelle, c’est que cette prise de conscience les pousse à faire bouger les lignes en interne et à militer pour accompagner de manière plus positive la transformation des entreprises. Ils n’hésitent plus à parler de QVT, de pratiques saines de management, d’entreprises de type libérées et à diffuser en leader éclairés ces nouveaux schémas d’entreprises.

A eux de prendre la parole en interne comme en externe pour finir par se faire entendre !

 

Marc Saunder

Aller au contenu principal