Pour beaucoup de cadres sup et de dirigeants en transition professionnelle, l’idée de retrouver un job salarié n’est plus l’option qu’ils souhaitent privilégier. Âge, usure, rejet du jeu politique, quête de sens, indépendance, autant de raisons de se tourner vers d’autres schémas qui leur permettront d’inventer leur prochain cycle professionnel.

La tentation entrepreneuriale est alors souvent au rendez-vous pour leur ouvrir de nouvelles perspectives. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas nécessairement les profils de DG ou de Directeurs Commerciaux qui sont les mieux armées pour se lancer dans l’aventure. Et les femmes ne sont pas non plus en reste.

Environ la moitié des dirigeants qui sont accompagnés par des cabinets d’outplacement envisagent à un moment ou à un autre de leur démarche de créer ou de reprendre une entreprise. Très peu font aboutir leur projet. Manque d’idée, de temps, d’argent, de courage, de confiance en soi, peur du risque.

La plupart de ceux qui envisagent cette option par dépit ou par rejet de ce qu’ils viennent de vivre éprouvent évidemment les plus grandes difficultés à se montrer convaincants. Ceux qui vont au bout ont une vision, une détermination et une ouverture à la remise en cause indispensables à la réussite d’un tel projet.

Parmi les aspirants entrepreneurs, les repreneurs sont les plus nombreux. Ils mènent généralement en parallèle de leur outplacement une formation à la reprise d’entreprise auprès d’organismes comme le CRA ou Althéo, histoire de se familiariser avec les codes de la profession. Rencontrer des fonds, des experts-comptables, des avocats, des fiscalistes. Leur coach va les guider dans le dédale des démarches à effectuer, les aider à choisir les bons intermédiaires qui pourront sourcer des dossiers ou les accompagner dans les négociations avec les cédants. Et ils feront appel à l’expert du cabinet qui validera et construira avec eux business models et business plans.

Ceux qui préfèreront monter leur activité bénéficieront des services d’un spécialiste de la création d’entreprises qui aura la charge de valider avec eux le business model, de les aider dans tous les aspects administratifs liés à la création (choix du statut, domiciliation, immatriculation) et de challenger leur business plan.

Dans la majorité des cas, ces nouveaux entrepreneurs choisissent de monter une activité de service, souvent une entreprise unipersonnelle de consulting où leur premier client est leur précédent employeur.

En fait ils décident avant tout de s’acheter leur nouveau job. Avec l’acceptation d’une perte de statut et de diminution substantielle de leur revenus contre une liberté retrouvée.

Le rôle de leur coach est de bien leur montrer toutes les incidences d’un tel choix sur leur situation personnelle, patrimoniale et professionnelle.

La tentation est grande, mais il est essentiel de rencontrer un certain nombre de ces dirigeants qui ont franchi le pas avant eux pour partager avec eux leur expérience, leurs satisfactions, les obstacles qu’ils ont rencontrés, leurs succès comme leurs échecs.

C’est à ce prix qu’ils sauront comment ils doivent se déterminer.

 

Marc Saunder

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